Glossaire – Finance digitale

Cette dénomination comprend l’ensemble des crypto-monnaies qui ne sont pas le Bitcoin. Ce sont donc des alternatives au Bitcoin. Ces crypto-monnaies diffèrent du Bitcoin notamment par leur système de validation des transactions sur le réseau blockchain.

Une blockchain est un registre numérique de transactions qui permet de stocker et d’échanger des valeurs sur Internet sans intermédiaire centralisé. Ainsi, chaque transaction est répliquée et distribuée sur l’ensemble du réseau de systèmes informatiques des participants de la blockchain. Chaque bloc de la chaîne contient un certain nombre de transactions, et chaque fois qu’une nouvelle transaction se produit sur la blockchain, un enregistrement de cette transaction est ajouté au grand livre de chaque participant. La base de données décentralisée gérée par de multiples participants repose sur une technologie connue sous le nom de « Distributed Ledger Technology » (DLT). La blockchain est l’un des multiples types de DLT dans lequel les transactions sont enregistrées avec l’aide d’une signature cryptographique immuable appelée « hash ».

Qu’est-ce que la blockchain ? (vidéo)

Informations supplémentaires sur la blockchain

Un « cheval de troie » est une technique utilisée en matière de criminalité digitale ou de cybercriminalité. Il s’agit d’un programme informatique malveillant caché dans un fichier apparemment sain, ouvert par la victime, et qui fait alors intrusion dans son système informatique (plusieurs appareils peuvent être concernés en même temps). Ainsi, un pirate informatique peut obtenir accès aux fichiers et données stockés sur l’ordinateur de la victime, y inclus ses clés privées lui permettant d’accéder à ses crypto-monnaies, ses mots de passe et ses identifiants. Le pirate peut donc subtiliser les clés (private key, public key et recovery phrase) des crypto-monnaies détenues par la victime et en devenir propriétaire. Il est alors impossible pour la victime de récupérer ses actifs virtuels/crypto-monnaies.

Cette technique consiste à louer, à une ferme de minage dans le monde réel, de la puissance de calcul via la technologie « cloud ». Cela permet de miner des actifs virtuels/crypto-monnaies sans devoir posséder le matériel onéreux et la consommation énergétique qui en découle.

Le cold storage, ou stockage à froid, consiste à stocker des actifs virtuels/crypto-monnaies sur un support non connecté à internet afin d’éviter le vol numérique de ces actifs virtuels/crypto-monnaies. Concrètement, le cold storage peut prendre la forme d’une clé USB.

Le terme crypto tient son origine du grec ancien signifiant « caché » ou « secret ». On le retrouve dans les termes « crypto-monnaie », « crypto-actifs » et également dans le terme « cryptographie » qui désigne une technologie utilisée pour sécuriser des données sur le web. En effet, les crypto-monnaies ou les crypto-actifs s’appuient sur la technologie de la cryptographie pour sécuriser la création de monnaie et d’actifs et pour gérer les transactions.

La Distributed Ledger Technology (DLT) est une technologie qui permet le fonctionnement sécurisé d’une base de données numérique décentralisée. Les transactions et leurs détails sont enregistrés à plusieurs endroits en même temps. Contrairement aux bases de données traditionnelles, il n’y a pas de registre central de données, ni de fonctionnalité d’administration. DLT et blockchain sont souvent utilisées comme synonymes, mais il existe des nuances. En effet, la blockchain est un type de DLT. Toutes les blockchains basent sur la Distributed Ledger Technology, mais toutes les DLT ne sont pas des blockchains.

L’Ether est la crypto-monnaie de la plateforme virtuelle appelée Ethereum qui se base sur la blockchain. L’Ether est la crypto-monnaie la plus échangée après le Bitcoin.

Contrairement au protocole de blockchain du Bitcoin créé uniquement pour la création et des échanges de monnaie Bitcoin, le protocole Ethereum, également basé sur la technologie blockchain, permet de proposer non seulement une monnaie virtuelle (l’Ether) mais surtout une multitude d’applications et d’utilisations grâce à la mise en place de contrats intelligents (communément appelés smart contracts). Ethereum a notamment permis le développement des levées de fonds en crypto-monnaie (Initial Coin Offering ou ICO).

Les ICO sont une forme de collecte de fonds pour financer des projets par le biais d’un appel public. En contrepartie de sa contribution au financement, le participant reçoit des « tokens » (jetons) numériques émis par l’initiateur qui peuvent accorder certains droits à leurs détenteurs. Ces droits sont librement définis par le prestataire et peuvent prendre différentes formes, telles que la fourniture d’un service, une participation au capital de la société à créer, le droit à une part des bénéfices ou le droit de recevoir un produit manufacturé.

Informations supplémentaires sur les Initial coin offerings – ICO

Une monnaie électronique est une valeur monétaire (d’une monnaie qui a cours légal) qui est stockée sur un support électronique représentant une créance sur l’émetteur de la monnaie électronique, émise contre la remise de fonds aux fins d’opérations de paiement et acceptée par une personne physique ou morale autre que l’émetteur de la monnaie électronique. La monnaie électronique n’est pas une monnaie virtuelle/crypto-monnaie.

Le « mining » est l’activité de validation des transactions effectuées dans le contexte de certaines blockchains en utilisant le mécanisme de « Preuve de Travail ». Ce mécanisme sécurise la blockchain par l’utilisation intensive de ressources informatiques et énergétiques. Les « miners » utilisent du matériel informatique spécifique afin de faire tourner en permanence un logiciel.

Un NFT est un actif virtuel émis et stocké sur la blockchain représentant un objet ou un actif comme de la musique, une vidéo, une œuvre d’art etc. Le NFT permet d’avoir un certificat numérique de la propriété de cet actif, la preuve officielle de la possession de cet actif, que l’on peut donc revendre ou échanger par la suite. Un NFT peut s’échanger sur des plateformes d’échange d’actifs virtuels/crypto-monnaies. Les NFT ne sont par définition pas fongibles, donc leur valeur dépend du prix du marché en fonction de la valeur du bien qu’ils représentent. Concrètement, un NFT qui représente une œuvre d’un peintre n’a pas la même valeur qu’un NFT qui représente une œuvre d’un autre peintre.

La phrase de récupération, appelée également recovery phrase ou seed keyword, permet, lors de l’ouverture d’un nouveau portefeuille numérique (wallet), de récupérer des actifs virtuels/crypto-monnaies qui étaient détenu(e)s auparavant sur un wallet défectueux ou compromis(es) par une attaque informatique. Il est important de ne pas stocker cette phrase de récupération sur un support informatisé, sur un dispositif de stockage de type « cloud », ou sur tout autre support dont la confidentialité ne peut être assurée.

Le privacy coin est basé sur une technologie qui permet à leurs utilisateurs d’échanger avec d’autres utilisateurs des fonds de manière anonyme. Les transactions en privacy coins sont difficilement traçables et ne permettent pas ou difficilement d’identifier les utilisateurs.

Pour effectuer une transaction, on doit générer une paire de clés cryptographiques. Celle-ci se compose d’une clé publique et d’une clé privée. Ces dernières sont utilisées pour décrypter les messages chiffrés par un algorithme mathématique complexe dans le cadre de la méthodologie de la cryptographie. La clé publique peut être partagée avec d’autres personnes et est utilisée comme une sorte de numéro de compte pour recevoir des valeurs. La clé privée, qui permet d’accéder à ses valeurs, doit être conservée secrètement comme un mot de passe afin de protéger ses actifs numériques.

Le receiver d’une crypto-monnaie est l’acheteur de cette crypto-monnaie

L’origine des crypto-monnaies remonte à 2008 avec la création du Bitcoin par une personne ou par un groupe de programmeurs utilisant le pseudonyme « Satoshi Nakamoto ». De nombreuses rumeurs sur l’identité réelle de Satoshi Nakamoto ont circulé, sans que l’on sache encore aujourd’hui avec certitude quelle(s) personne(s) est (sont) à l’origine du Bitcoin.

Une « Seed Phrase » ou Phrase mnémonique est une clé privée principale lisible par l’homme sous la forme d’une séquence de mots. Elle peut contenir un nombre illimité de paires de clés publiques/privées. Elle est nécessaire par exemple pour les détenteurs de cryptomonnaies dans le cas où le support ou l’endroit où les cryptomonnaies sont initialement stockées fait défaut. Par exemple, l’ordinateur où se trouve le « wallet » tombe en panne. Si une Seed Phrase est perdue, il n’y a aucun moyen de la récupérer.

Le sender d’une crypto-monnaie est le vendeur de cette crypto-monnaie.

Un smart contract (« contrat intelligent » en français) est un contrat numérique et automatisé dont les termes et conditions sont écrits et stockés dans du code informatique sur la Blockchain. Dès que les conditions prédéfinies du contrat sont remplies et vérifiées sur la blockchain, le contrat est automatiquement exécuté. C’est donc le code informatique qui exécute les termes et conditions du smart contract. Ne dépendant pas d’un tiers de confiance pour son exécution, le smart contract représente une alternative moins onéreuse au contrat classique, mais peut toutefois être sujet à des modifications frauduleuses notamment en cas de failles de sécurité dans le code source. Les contrats intelligents sont très utilisés dans le secteur financier mais également dans le commerce pour éviter les fraudes et les falsifications de produits en permettant une transparence et une visibilité sur toute la chaîne d’approvisionnement : du fabricant aux distributeurs jusqu’aux consommateurs.

Un « token » ou jeton est la représentation de la valeur sur une blockchain. Ainsi on peut comprendre un token comme un « conteneur » ou un « emballage » qui peut contenir un large éventail de droits et de valeurs. Détenir un token donne à son détenteur accès à des droits de différentes natures. Il est essentiel de comprendre quels droits lui sont attachés afin de comprendre ce qui détermine sa valeur et le niveau de protection dont le détenteur peut bénéficier. Un token est utilisé comme moyen d’échange qui n’est ni émis, ni garanti par une banque centrale ou une autorité publique.

On distingue trois principales grandes catégories de jetons / tokens :

• Jeton de paiement

Les jetons de paiement peuvent être utilisés pour payer des biens et des services en ligne. Ils sont créés pour l’échange et pour stocker de la valeur.

• Jeton de sécurité

Les jetons de sécurité s’apparentent à des instruments financiers. Les détenteurs se voient promettre une part des bénéfices, des dividendes ou des intérêts.

• Jeton utilitaire

Les jetons utilitaires donnent accès aux services d’un prestataire ou d’une plateforme.

La « tokénisation » désigne la conversion d’un bien réel en jeton / token, par exemple la tokénisation d’une propriété immobilière ou d’une peinture. Il s’agit d’un processus par lequel la propriété d’un objet est représentée numériquement sur une blockchain sous forme de jeton / token. Les différents jetons / tokens sont des parts de l’objet d’investissement. Ces parts peuvent être échangées via une plateforme numérique ou de gré à gré.

Un actif virtuel est une représentation numérique d’une valeur, y compris une monnaie virtuelle qui peut être échangée de manière digitale et qui peut être utilisée à des fins de paiement ou d’investissement en utilisant la technologie de registres distribués ou une technologie similaire. Au sens strict, un actif virtuel décrit un sous-ensemble de jetons (tokens) qui ne sont ni des instruments financiers ni de la monnaie électronique. Ces derniers font l’objet d’une réglementation spécifique qui protège les investisseurs tandis que les actifs virtuels ne bénéficient pas du même niveau de protection. L’actif virtuel peut donner accès à un large éventail de droits. Il est essentiel de comprendre quels droits lui sont attachés afin de comprendre ce qui motive sa valeur.

Par « monnaie virtuelle » on désigne une représentation numérique d’une valeur qui n’est émise ou garantie ni par une banque centrale ni par une autorité publique, qui n’est pas nécessairement liée non plus à une monnaie établie légalement et qui ne possède pas le statut juridique de monnaie ou d’argent, mais qui est acceptée comme moyen d’échange par des personnes et qui peut être transférée, stockée et échangée par voie digitale.

Informations supplémentaires sur les monnaies virtuelles.

Le vol numérique est un type de criminalité digitale. Il consiste le plus souvent en une attaque informatique ciblée sur un organisme en possession de nombreuses données digitales ayant de la valeur directe ou indirecte, comme une banque, un hôpital ou un site de production d’énergie, ou dans le cas d’actifs virtuels/crypto-monnaies, une plateforme d’échange de cryptomonnaie.

Un portefeuille de cryptoactifs est un logiciel qui permet de gérer et transférer ses valeurs comme par exemple ses crypto-monnaies. Il ne détient cependant aucun actif, mais contient les clés publiques et privées nécessaires pour effectuer des transactions.

Il existe différents types de portefeuilles répondant aux différents besoins des utilisateurs et offrant un niveau de sécurité variable.

On parle de « hot wallet » losque le portefeuille est connecté à l’Internet, ce qui le rend plus facile à utiliser, mais également plus vulnérable aux piratages et autres types de cyberattaques.

Les « cold wallets » ne sont pas connectés à Internet et utilisent un support physique, par exemple sous la forme d’une clé USB, ce qui protège le contenu des risques liés à la cybersécurité.

Le terme métaphorique whale (baleine) désigne les détenteurs de très larges quantités d’actifs virtuels/crypto-monnaies. Ces acteurs sont alors capables de manipuler artificiellement le cours de l’actif virtuel/crypto-monnaie en le/la vendant massivement, entraînant une chute de sa valeur. Cette manipulation leur permet ensuite d’acheter davantage d’actifs virtuels/crypto-monnaies pour bénéficier de la prise de valeur qui en résulte.